Lancée le 31 janvier, la campagne de transhumance nationale 2020 enregistre déjà des conflits. Malgré l’adoption du Plan Opérationnel de Gestion de la Transhumance de l’année qui préconise une gestion apaisée à travers la coexistence pacifique entre les différentes communautés, l’on note la montée de conflits entre les bouviers et producteurs agricoles.
Ces conflits engendrent malheureusement des pertes en vies humaines. Ce constat fâcheux indispose le ministre de l’Agriculture de la Production Animale et Halieutique, M. Noel Koutéra BATAKA qui prend des dispositions idoines pour parer à cette situation qui met en mal la paix sociale.
« Des instructions fermes ont été données aux principaux responsables des organisations d’éleveurs et aux autres (Rougars, bouviers, propriétaires d’animaux…) de faire arrêter la divagation des animaux sous toutes ses formes. Ainsi, à partir de ce jour, pour tout incident causé par un troupeau de bœufs, le bouvier et le propriétaire du troupeau seront arrêtés et traduits devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs actes conformément à l’arrêté interministériel N°001/MAEP/MATDCL/MEF/MCDA/MSPC, portant l’organisation du mouvement de la transhumance au Togo… » indique un communiqué du ministre du 07 février 2020.
« Le troupeau incriminé sera purement et simplement saisi et vendu aux enchères » précise le communiqué.
Tout en demandant à tous les éleveurs de gros bétail de faire identifier leurs animaux auprès des services techniques mobilisés à ce effet pour une meilleure gestion et suivi de leur traçabilité, le ministre Bataka rappelle aux bouviers et aux propriétaires d’animaux de prendre les mesures nécessaires en vue de respecter les couloirs de transhumance adoptés par tous les acteurs.
« Dans le souci de régler définitivement les heurts entre éleveurs et producteurs agricoles, les collectivités locales doivent à leur tour, identifier des zones qui seront aménagées uniquement pour le pâturage suivant la note de service N°2276/MAPAH du 07 novembre 2019 relatif à l’identification des zones de ranching au Togo, adressée aux présidents préfectoraux de transhumance » a écrit le ministre.
D’après le ministre BATAKA, des séances de sensibilisations se dérouleront très prochainement dans toutes les préfectures en présence de toutes les entités en vue d’une « meilleure appropriation de ces dispositions ».
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