Annoncé pour le samedi 25 juin prochain à Bè Kondjindji (Lomé), le meeting de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) n’aura pas lieu. L’événement qui compte rassembler les partisans de ce mouvement est formellement interdit par le gouvernement togolais.
Dans un communiqué rendu public mercredi 22 juin 2022, le ministre en charge de la sécurité et de la protection civile, le Gal Yark Dameharne interdit cette manifestation. Pour l’autorité, le moment est mal choisi pour un tel événement qui rassemblera plusieurs personnes en cette période où la sécurité dans la sous-région et le pays est menaçante.
« Organiser une manifestation dans cette situation, est de nature à compromettre les efforts en cours pour préserver l’ordre public et la sécurité nationale « a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le communiqué précise qu’au vu des exigences qu’instaure les nouvelles menaces sécuritaires dans le pays, mais surtout les renseignements de dernières minutes sur des risques qui peuvent en découler pour la sécurité, le ministre informe les organisateurs de ce meeting que cette section est interdit ce samedi 25 juin 2022.
Sur ce, le ministre invite les organisateurs au respect scrupuleux de cette disposition. Au cas contraire, il sera obligé d’activer d’autre moyen pour arriver à cette fin.
« Les forces de défense et de sécurité prendront les dispositions nécessaires pour faire respecter cette mesure d’interdiction » prévient-il.
Il a invité par ricochet la population à vaquer librement à leurs activités ce samedi.
La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) qui regroupe 7 partis politiques de l’opposition et vise par le biais de ce meeting à dénoncer la mauvaise gouvernance, l’impunité et surtout la situation de la vie chère au Togo.
Vers à un bras de fer entre le gouvernement et la DMK ?
La réaction de la DMK ne s’est pas fait attendre. Quelques heures après le communiqué du ministre de la Sécurité, la DMK, à travers sa coordonnatrice juge que cette décision du gouvernement, est injuste et inacceptable.
« Cette décision n’est pas justifiée. Car dans les pays comme le Mali où le risque sécuritaire est hautement élevé, les populations exercent leurs droits de citoyens » a déclaré à l’AFP Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la DMK. Va-t-on revivre au forcing du DMK ?
S’il est vrai que, la DMK avait utilisé le forcing pour tenir ces meetings, il est vrai aussi que le gouvernement togolais, à travers le ministre de la Sécurité, avait utilisé le forcing pour empêcher la tenue des manifestations de la classe de l’opposition.
Dela AYITÉ
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