L’année scolaire 2021-2022 s’est achevée avec la proclamation des résultats des différents examens. Le baccalauréat deuxième partie dont les résultats sont tombés le mercredi 20 juillet a mis fin à l’année académique.
À première vue, le constat qui se dégage des résultats est de la satisfaction au vu des différents taux de réussite enregistrés. En effet, selon les chiffres officiels, le Certificat d’Enseignement du Premier Degré (CEPD) affiche un taux de réussite de 93.30%, le BEPC 82,99%, le BAC I 74,85% et le BAC II 74,34 %. Ces différents taux comparés à celles des années antérieures montrent une avancée notable en termes de résultats sauf au BAC I ou, l’on note une légère régression.
Toutefois, une question taraude les esprits. Ces taux reflètent- ils réellement le niveau des apprenants ? La correction des examens passe plus par la loupe des indulgences ?
À cette seconde question nous ne saurions répondre avec exactitude par manque d’éléments probants.
Par rapport à la première question, il est de notoriété publique que le niveau des apprenants a considérablement baissé depuis un temps. Un constat sur lequel les acteurs du secteur, enseignants, parents d’élèves et autorités gouvernementales sont tous unanimes.
A titre illustratif, les quelques copies des examens qui ont futé ces dernières années sur les réseaux ont montré la décadence du niveau des élèves que ce soit dans le maniement de la langue que dans l’écrit.
« La baisse de niveau dans nos écoles n’est plus une simple question d’opinion, c’est devenu une réalité désastreuse. Il y a des élèves méritants qui font notre fierté, certes ; mais de façon générale, l’école togolaise souffre sérieusement d’un comportement collectif des apprenants qui ont choisi de rester partisans de moindre effort » a déclaré Joachin Sonoukou, enseignant dans les écoles publiques à Lomé.
Même son de cloche chez un autre enseignant qui exerce dans le privé « on ne peut pas parler du niveau des élèves aujourd’hui sans parler d’une légère régression. Si nous prenons la chose dans les détails, nous remarquons des élèves très travailleurs et au même des élèves très paresseux. La différence, c’est le ramollissement du système, la recherche de la facilité doublée du manque de concentration en classe, la démission des parents et la sexualisation précoce »
A la lumière de ces propos des acteurs de premier plan, la réflexion doit être menée plus sur les voies et moyens à utiliser pour amener ces apprenants à revenir sur la bonne voie, s’atteler à la maîtrise des différents cours.
Vivement que les états généraux de l’éducation nationale tant annoncés par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé ait lieu afin de définir de bonnes bases et de rehausser le niveau de la future génération.
Par Elom ADABE
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