L’évacuation précipitée de Kpatcha Gnassingbé sur Libreville (Gabon) suscite des réactions au sein de l’opinion. Si d’aucuns pensaient à une prochaine libération sous condition de Kpatcha Gnassingbé, d’autres pensent que son séjour au Gabon serait dû à son état sanitaire qui serait dégradé ces derniers mois.
Mais le coin de doute semble être levé depuis la sortie de Me Zeus Ajavon, l’un des avocats de l’ancien ministre de la Défense, sur RFI. Pour cet avocat togolais, il n’y a pas question de songer à une procédure de libération, voire une assignation en résidence surveillée.
« Kpatcha Gnassingbé a été transféré au Gabon. Il aurait pu être libéré par grâce présidentielle et ça doit être initié par le ministre de la Justice, ou alors, il doit être libéré par liberté conditionnelle et ça aussi, c’est au niveau du ministère de la Justice que cela doit se faire. Je n’ai pas d’information sur ces deux procédures. C’est pour ça que j’estime que c’est sur une évacuation sanitaire que Kpatcha Gnassingbé est à Libreville, il n’est pas en liberté provisoire, il n’est pas en liberté conditionnelle, il n’est pas gracié » a-t-il déclaré.
Pour lui, la grâce présidentielle du frère de Faure Gnassingbé ou sa libération provisoire pourrait décrisper l’univers politique au Togo.
« Si Kpatcha Gnassingbé devait avoir une liberté conditionnelle ou une grâce présidentielle, ç’aurait dû être lui et les deux autres coaccusés. Mais ils sont toujours en détention. Je crois qu’il y a eu beaucoup de problèmes. Sa libération peut être de nature à décrisper justement les choses jusque-là, et pourquoi pas au-delà de sa préfecture et au-delà de sa famille. Je crois que ça peut être de nature, si on le veut bien, à décrisper l’atmosphère politique togolaise », a-t-il souligné.
Selon le correspondant de RFI au Gabon, Yves Laurent Goma, les premières autorités gabonaises seraient disposées à tenter une médiation entre les deux Gnassingbé.
Faut-il le rappeler, le demi-frère du président togolais, Kpatcha Gnassingbé est accusé pour atteinte à la sûreté de l’État en 2011. Il a été condamné à 20 ans de prison ferme.
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